« Parole de stagiaire »

« J’ai pu à deux occasions suivre les stages de réalisation de bronze que propose Thierry Goury. »

Le premier, était un travail de cire perdue avec l’élaboration d’un moule en élastomère à partir de ma pièce d’origine en terre cuite, puis l’estampillage de la cire dans le moule, la mise en place des évents etc….Après ces premières étapes, il faut faire fondre la cire dans un moule en plâtre réfractaire afin qu’il ne reste que l’empreinte de la cire, puis c’est dans ce moule que sera versé le métal brûlant.
Reste à découvrir avec une sorte d’ivresse notre bronze, qui, il faut l’avouer n’est pas très beau aux premiers abords…mais après être passé par différents soins (ponçage, ciselage, patine…) resplendit de milles feux.
C’est une méthode de travail très technique et le travail de la cire m’a beaucoup surpris, car c’est une texture étrange. En effet, on ne travaille pas la cire comme une terre car elle n’a pas l’élasticité et la souplesse de la terre. C’est parfois éprouvant, surtout lorsque, comme moi, il me fallait marteler des surfaces assez grandes en cire….Mais quel bonheur et quelle fierté de découvrir ce travail, d’autant plus que Thierry nous laisse la responsabilité, sous son œil averti, de la réalisation de notre pièce.
Je n’avais aucune notion de ce que représentait le travail de réalisation d’un bronze, désormais, j’ai un sentiment de « connaissance », je regarde les bronze avec un œil différent, même si je suis loin de connaître toutes les facettes de ce travail.

Le deuxième stage que j’ai suivi est tout à fait différent du premier car il peut se faire en une journée grâce au moule en sable, alors que le travail à la cire perdue et au plâtre nécessite au moins 4 jours de travail.
Ici, on part d’une pièce en terre cuite, plâtre, ou cire et on fait son empreinte dans un moule que l’on remplit de sable très fin. Traité à l’huile de lin, le sable est un peu collant.
On superpose des couches de sable en pressant bien afin d’emprisonner la sculpture dedans, jusqu’à ce que la sculpture soit entièrement recouverte au recto et verso. Ainsi traité, le sable devient résistant et ne se défait pas.
Une fois l’empreinte prise, on réalise le « chemin » où sera coulé le bronze, ainsi que les cheminées qui permettront à l’air de s’extraire.
Pendant ce temps, Thierry prépare sa recette de bronze et commence à le faire chauffer. Quand il est prêt (à 1300°C), soit environ une heure après, Thierry procède à la coulée.
Après le refroidissement, on peut démouler notre pièce ce qui est aussi exaltant à chaque fois !!
Pour embellir notre pièce, il nous reste plus qu’à nous mettre au travail avec les ciseaux à métal, le dremel et une bonne dose d’huile de coude….
C’est une expérience fascinante, bien que fatigante, m’a procuré beaucoup de sensations au niveau du toucher et du visuel (sable fluide puis dur, dureté du bronze, évolution de la couleur au fil de la patine et du temps).
Le soir, j’ai repensé à toutes ces étapes en ayant le sentiment d’être « privilégiée » d’avoir pu apprendre une nouvelle technique de travail, même si je sais qu’à priori, je ne l’exploiterai pas seule. Mais désormais, je sais de quelle manière il me faudra travailler mes futures pièces en terre si je veux envisager de les couler en bronze avec la méthode de moulage au sable, et éviter ainsi des arrachements de sable , conséquence de l’inexpérience.

Si c’était à refaire ? Ce serait OUI, sans aucune hésitation !!!!!
Laurence

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