« L’espace du dedans »
Rester ancré, offrir une résistance face à un environnement pas forcément hostile mais pas forcément favorable non plus, s’exposer à la vue, aux vents, aux bruits, aux coups, imposer sa présence, revendiquer sa re-présentation, caractéristiques essentielles de l’arbre et de l’homme. L’homme vertical affirme sont existence, et plus sont être.
Le corps debout, œuvre expurgée de l’anecdote, n’appartient plus au temps, il est devenu une borne, un jalon permanent. Il nie le provisoire, prétend statuer sur l’intégrité de l’homme. Mais ce tout, cette intégralité, cette fermeté, ce bloc fait d’une seule et même pièce est toujours disloqué, désarticulé, fragmenté.
L’aboutissement, construit de pièces et de morceaux est l’homme de bouts.
Ainsi, l’œuvre doit-elle être assez forte incorruptible, rayonnante de plénitude, pour reconstituer la mosaïque de l’homme intérieur.
Toutes ces œuvres de terre, corps debout, qui hantent l’imaginaire de leur créateur, ‘’gens de poussière et de toute façon’’ peuplent ‘’l’espace du dedans’’.