Il passait et revenait à son affût de la simple, de l’inépuisable réalité prenant la pose devant lui. Elle l’attire, l’arrête, le surprend toujours et demeure insaisissable .
Il la désire avec d’autant plus de force qu’elle échappe et le laisse sur sa faim.Il la poursuit,et l enferme dans l’atelier.Elle n’a jamais été plus lointaine ni plus désirable.
Il la veut toute, mais il la veut comme il la voit, libre, distante, imprenable.
Il veut la recréer en lui et hors de lui,et se représenter en elle et hors d’elle. Et fixer en image sa présence proche et familiere en meme temps que l’interdiction de l’approcher qui la rend fascinante, insensible et sacrée.
Dans l’absolu,il ne peut aboutir qu’a l’échec,mais un échec lucide et actif, qui ravive la blessure, l’illusion, le désir,et relance à l infini sa poursuite.